La famille s’agrandit et l’espace devient de plus en plus insuffisant dans la maison ? Si le déménagement n’est pas envisageable, une extension de l’habitation devra être entreprise. Cependant, ce projet requiert rigueur et organisation. Voici les étapes à respecter pour réussir cette rénovation de la maison dans les règles de l’art.
Définir le type d’extension à réaliser
L’une des premières phases consiste à réfléchir au type d’extension que vous désirez entreprendre. Plusieurs solutions s’offrent à vous. L’extension latérale constitue l’option la plus couramment choisie à condition de disposer d’un terrain suffisamment grand. Elle assure un gain de volume important et s’apprécie pour la facilité de sa réalisation. Dans le cas où votre terrain ne permettrait pas un agrandissement latéral, il faudra envisager une surélévation de la maison qui consiste à élever l’ancienne maison pour bénéficier d’un ou plusieurs étages. Son avantage ? Vous gagnez autant de superficies que vous le désirez, mais gare aux travaux lourds et complexes. D’autres techniques vous permettront aussi d’agrandir votre habitation comme l’aménagement des combles qui est à la fois simple et peu onéreux, car il suffit de travailler des volumes déjà existants. Enfin, passer par une excavation et creuser sous la maison pour rendre le sous-sol habitable est possible à condition que les travaux ne fragilisent pas les fondations.
Faire le point sur les éventuelles contraintes et limites
Un autre réflexe à avoir au moment d’envisager une extension consiste à voir préalablement les éventuelles contraintes du projet. Pour cela, vous devez consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Vous serez ainsi au courant des règles d’urbanisme à respecter en matière d’emprise au sol disponible, des limites de propriété, des dénivelés, de la nature du terrain, de l’orientation de la construction et bien d’autres éléments. La règlementation sur la servitude de passage est à prendre en considération. À noter que dans les communes non régies par un document d’urbanisme, c’est le Règlement National d’Urbanisme qui prévaut. En outre, l’intervention de l’Architecte des Bâtiments de France est obligatoire dès lors que l’habitation se trouve dans un secteur protégé ou sauvegardé.
Le respect de la règlementation thermique
Un point à ne surtout pas négliger concerne la règlementation thermique 2012 (RT 2012). Elle diffère en fonction de la superficie créée. Ainsi, si l’extension offre une surface habitable totale de 150 m2, les règles imposées par la RT 2012 sont allégées. Il faudra juste ajouter ou changer quelques éléments et respecter le coefficient Bbio (Besoin Bioclimatique). Par contre, lorsque l’agrandissement entraîne une hausse de surface de plus de 150 m2, les exigences sont plus pointues. Vous êtes contraint de renforcer l’isolation et développer des moyens de production énergétique très performants. Pour plus de détails, vous pouvez consulter un forum où l’on pose des questions sur ce sujet.
Les formalités administratives à entreprendre
La surface habitable à gagner va aussi influer sur les formalités administratives à réaliser. Dans le cas où l’extension serait moins de 20 m2, une simple déclaration des travaux suffira. Mais si la surface habitable totale est supérieure à 150 m2 ou si l’agrandissement excède les 20 m2, un permis de construire est requis. Enfin, prenez le temps de bien choisir les professionnels du batiment qui vous accompagneront !