Google à révélé Stadia, sa nouvelle plateforme de streaming de jeux vidéos, il y a quelques semaines. La présentation a duré moins d’une heure, mais c’était amplement suffisant pour connaître ce service dans les grandes lignes.
Notre équipe est revenue sur cette présentation qui a marqué les esprits et vous livre une analyse plus ou moins détaillée des fonctionnalités de Stadia – et de leur impact sur l’expérience des gamers online.
Les avantages du streaming du jeu vidéo
Avec l’offre de Google, on pourrait jouer à tous les jeux vidéo dans les conditions optimales, peu importe notre configuration matérielle.
En théorie, vous pourriez lancer sans aucun ralentissement les derniers triples A, même sur votre antique Pentium III. Comment cela est-il possible ? Grâce au principe de la console dématérialisée, tout simplement. C’est une véritable révolution, certes.
Il faut néanmoins préciser que Google n’est pas le premier à proposer ce genre de prestation. L’entreprise française Shadow offre déjà une console dématérialisée.
Cette dernière est assez efficace et il est accessible via un abonnement de quelques euros par mois. Les spécialistes affirment que l’industrie du jeu vidéo s’avance irrémédiablement vers la dématérialisation des jeux.
C’est peut-être la fin des consoles physiques que l’on connaît aujourd’hui. Sur Stadia donc, vous aurez accès à tous les titres et sagas de votre choix, sans avoir la dernière console Xbox ou PlayStation chez vous.
Tout ce que vous avez à faire, c’est de vous connecter à votre compte Stadia, de lancer votre jeu préféré et d’y jouer avec vos amis ou d’autres gamers en ligne.
Il faudra obligatoirement une connexion haut débit
La possibilité de jouer à des jeux en streaming est possible grâce à une bande passante conséquente. En d’autres termes, il vous faudra impérativement la fibre pour éviter les freeze. Le problème est que tout le monde ne dispose pas de ce type de connexion.
Pour l’utilisateur, le prix total pourrait être salé au final, surtout pour les gamers des pays émergents ou dans les pays en voie de développement. Nul doute que Google apportera quelques modifications à son offre à l’avenir, vu son ambition de toucher le plus de monde possible.
Néanmoins, le principe même de Stadia inquiète bon nombre d’écologistes. Ces derniers craignent notamment l’impact environnemental des ressources mobilisées par les utilisateurs de la plateforme.
Certains parlent déjà d’un minage 2.0, mais version gaming. Pourquoi cette référence ? Le minage de monnaies virtuelles, le Bitcoin en premier lieu, génère des dépenses énergétiques phénoménales, comparables à la consommation d’un grand pays comme le Canada.
Les observateurs craignent d’ores et déjà qu’un éventuel succès de Stadia fasse exploser la consommation en électricité des datas centers de Google, déjà très énergivores. Nul doute que d’autres entreprises lui emboîteront le pas en cas de succès.
Si un tel cas de figure se présente, l’impact énergétique des jeux en streaming sur des ressources « Cloud » s’envolera en flèche.
Un secteur très concurrentiel
Mais cette perspective est déjà une réalité. À part Shadow, le pionnier des consoles dématérialisées, Microsoft travaille aussi sur un projet similaire à celui de Stadia.
Sony serait également en train de développer une nouvelle console PlayStation qui puiserait également dans des ressources dématérialisées.
Ce qui est sûr, c’est que ce domaine sera très concurrentiel dans un avenir proche. Pour les gamers, c’est une vraie bonne nouvelle, puisqu’une concurrence serrée entraîne toujours une baisse des prix et une amélioration constate de l’offre et des services.
Pour les écologistes par contre, le succès annoncé des jeux streaming à la demande n’a rien d’encourageant.
