Des médecins rackettent des migrants

Des médecins rackettent des migrants

La Cimade a fait tomber le voile sur les pratiques opportunistes de certains médecins sur des migrants. En effet, cette association qui aide les étrangers à reconnaître leurs droits, accuse des médecins de racket pour la production de certificats médicaux. Face à ces actes malhonnêtes, le gouvernement prévoit d’appliquer des sanctions méritées pour éradiquer cette forme de racket dans le domaine de la santé.

Une prise de mesure obligatoire

Face à de nombreuses rumeurs concernant la délivrance de certificats aux migrants en échange d’une certaine somme d’argent, le gouvernement réagit. En effet, la Cimade dispose de preuves de l’implication de médecins dans une affaire de racket. Selon Laura Petersell, chargée de la thématique santé à la Cimade, certains médecins réclament des centaines d’euros aux migrants pour la réalisation de certificats médicaux qui peuvent leur procurer une demande de titre de séjour en France. Or les migrants ne devraient débourser aucun frais  de soins de leurs propres poches étant donné que leurs soins sont pris en charge par l’Aide médicale d’Etat (AME) ou la Couverture maladie universelle (CMU).

PHOTO OLIVIER PAPEGNIES / COLLECTIF HUMA

PHOTO OLIVIER PAPEGNIES / COLLECTIF HUMA

Le Ministère de la Santé ne cautionne pas ce genre de pratique et veut appliquer des sanctions immédiates. En effet, l’entourage de la Ministre de la Santé, Marisol Touraine a déclaré que « les comportements décrits par la Cimade sont inadmissibles, et qu’ils doivent être identifiés et sanctionnés ».

La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a déjà pris des mesures en ordonnant la suspension immédiate d’un médecin de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. La personne en question a été suspectée d’avoir délivré des certificats médicaux en échange d’argent. Le but de ces certificats est de permettre aux migrants l’obtention d’un titre de séjour sur le territoire national. L’AP-HP aussi a mené une enquête interne qui laisse croire que d’autres patients migrants témoignent de ces abus, alors que la consultation est assurée par l’Assurance-maladie.

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