Le concept de la cuisine enterrée est méconnu par bon nombre d’entre nous. Et pourtant, cela existe vraiment. L’idée est simple, à la place d’une table à feu, on creuse la cuisine pour réaliser la cuisson. De cette façon, vous allez pouvoir cuisiner assis confortablement à même le sol. Les bienfaits de cet art culinaire sont multiples ; d’autant qu’il est possible de concocter divers menus, car tous les aliments s’apprêtent à cette pratique, entre autres, viandes, légumes et bien d’autres. D’ailleurs, les Indiens au Pérou ne jurent que par la cuisine enterrée pour réussir leur plat, et ce, depuis des centaines d’années. Une culture qui se perpétue à la Nouvelle-Zélande comme à l’Amérique du Sud.
Comment ça fonctionne ?
Il est possible de se constituer ce type de cuisine chez soi. Pour le mettre en œuvre, il faut creuser une fosse dans les 1,5m de long et 70cm de largeur pour 40cm de fond. L’essentiel est d’avoir un foyer à la bonne hauteur pour mitonner aisément les préparations. Pour cela, vous pouvez utiliser de la terre pour rehausser un des côtés du trou au lieu de le tapisser de briques. Puis, versez-y le combustible de votre choix, cela peut être du charbon ou du bois.
En ce qui concerne le foyer, il convient de bien dégager l’espace autour en plaçant de grosses pierres sur les côtés pour garder la chaleur. Il suffit de coucher les aliments à l’intérieur pour les faire cuire. Sur la couche inférieure, placez un sac de jute contenant des pommes de terre pour ne pas que le reste des ingrédients prennent feu. La résistance des pommes de terre à la chaleur est avérée. Les aliments sont ensuite enveloppés dans des feuilles de bananier avant d’entrer dans la casserole de terre. Comme la cuisine enterrée est dénuée d’espace de travail, c’est à vous d’en construire pour y poser les casseroles et poêles.
Les bienfaits de la cuisine enterrée
Dans la perspective d’authentifier les saveurs, les gourmets, eux enfouissent leur mets pour le biais de ce procédé. Dans ce cadre, la cuisson se prépare dans une petite cavité creusée dans le sol. C’est ce que les péruviens qualifient de « pachamanca » qui se traduit par « casserole de terre ». En outre, cette pratique est très populaire dans ce pays andin au point d’être élevée au rang de patrimoine national. A défaut de jardin et de terre, il est possible de simuler ce type de cuisine dans une marmite.
Le secret de la saveur exquise obtenue repose au niveau de la marinade. Quelle que soit la viande à préparer ; poulet, bœuf, porc, agneau ou chèvre, elle doit être marinée. La marinade est essentiellement composée d’ail, de sel et d’un mélange d’herbe incluant l’origan, le thym, le romarin et la menthe.
La pachamanca se caractérise par le fait que les aliments soient placés dans le sol, ce qui apporte mutuellement de la saveur. En plus du goût particulier, un léger goût de fumé vient sublimer la préparation. Toutefois, le temps de cuisson est prolongé par rapport à celui réalisé sur un foyer habituel. Selon la taille des morceaux de viande, cela peut prendre entre deux à quatre heures. Les fans de la pachamanca raffolent surtout des pommes de terre délicieuses concoctées dans le sol, car ils acquièrent des arômes de grillé.
Bref, la cuisine enterrée a ses mérites que les grands chefs du monde entier ne manqueront pas d’expérimenter.