Le Terrain synthétique serait-il nocif pour les joueurs ?

Le Terrain synthétique serait-il nocif pour les joueurs ?

En ce 21ème siècle, bon nombre de terrains de sport ont délaissé les vraies pelouses au profit des pelouses artificielles. Il faut dire que c’est un revêtement particulièrement intéressant de par ses nombreux atouts. Il ne requiert pas d’arrosage, reste intact sous l’effet des piétinements, sans parler du fait que le terrain synthétique demeure fonctionnel en cas d’inondations. Malgré ces avantages, certaines villes de Strasbourg ont décidé d’arrêter la construction de ces terrains pour des raisons sanitaires. Dans la Loire, on dénombre près de 70 terrains de ce genre.

Des composants cancérigènes

Les petites billes en caoutchouc qui composent ces pelouses sont potentiellement dangereuses. Notons que ces billes proviennent de pneus déchiquetés. Or, on cite la cause de cancers de sang parmi les effets nocifs de ces matériaux. Ainsi, les joueurs se trouvent exposés au risque à force de s’y trouver. Cette découverte est le résultat d’une enquête menée par le magazine So foot en Novembre 2017, avant d’être récemment évoquée par Envoyé Spécial sur France 2. Depuis cette révélation, la polémique autour du terrain synthétique fait l’objet de grandes préoccupations chez les principaux concernés.

Selon le mensuel sportif, ces pneus déchiquetés ne sont pas présents sur tous les terrains de l’Hexagone, mais ceux qui en comportent s’avèrent cancérigènes. Pour arriver à cette conclusion, la publication s’est basée sur le témoignage d’une coach sportive américaine. Cette dernière a détecté cette maladie auprès de 230 anciens footballeurs ayant joué intensivement sur ce type de terrain.

La nocivité des billes de caoutchouc pas encore établie

Bien que la nocivité des billes ne soit pas encore approuvée, les proches des joueurs commencent à s’inquiéter. Il faut savoir que les constituants de ce caoutchouc sont le chrome, le plomb et les hydrocarbures. Similaires à la gomme des pneus recourus pour fabriquer ces petites billes, ce sont des métaux lourds qui sont néfastes à la santé humaine.

Selon un joueur du club de football U19 à Metz, « quand on tombe, ça frappe, ça brûle ». Son collègue renchérit que « à voir les cicatrices que ça laisse sur les cuisses, à voir le temps de cicatrisation, c’est un peu inquiétant ».

Dans la Loire, certains constructeurs de terrain synthétique ont opté pour des revêtements alternatifs tels que le liège ou le thermoplastique. Cependant, le recours à ces matériaux ne relève pas de raisons médicales.

Pour défendre leur cause, les fabricants affirment que les études réalisées jusqu’ici ne montrent aucun risque. En parallèle, un rapport scientifique de l’Anses est en cours, et sera remis entre les mains du gouvernement d’ici fin juin. En attendant, les U19 continuent à s’entraîner sur le terrain de Metz à une fréquence égale à dix mois sur douze.

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